Campagne Fondation contre le Cancer '12 conseils pour réduire le risque de cancer de plus d'un tiers'

L'alimentation : un facteur parmi d'autres ?

Notre alimentation peut à la fois nous protéger contre le cancer et nous exposer à son risque. En effet, alors que la majorité des fruits et légumes jouent un rôle protecteurs, d’autres aliments, comme la viande rouge ou les aliments brûlés, par exemple, nous exposent au cancer. De plus, un cancer est le résultat de diverses modifications à l’échelle d’une cellule, certaines liées à notre mode de vie, d’autres dépendant de prédispositions génétiques.

Autrement dit, l'alimentation n'est que l'un des facteurs déterminants dans l'apparition du cancer. « Environ 30% des cancers diagnostiqués chaque année sont liés à de mauvaises habitudes alimentaires. Attention : cela ne signifie pas nécessairement que ces 30% pourraient être évités par de simples modifications d’habitudes nutritionnelles, mais bien que l’alimentation malsaine a joué un rôle dans l’apparition de ces cancers. Ce pourcentage varie d’un cancer à l’autre. Ainsi, dans le cas des cancers liés à la sphère gastro-intestinale, cette proportion atteint 70% », explique le Dr Anne Boucquiau, Directrice médicale à la Fondation contre le Cancer (www.cancer.be).

Conseils pour vivre sainement

  • Pour ce qui est de l'alimentation, il n'y a pas de produits alimentaires interdits mais à limiter fortement, tout en gardant un plaisir à manger.
  • Réduisez votre consommation de viande rouge et de viande transformée (charcuterie…).
  • Evitez les aliments riches en sel, en graisses ou en sucre (sodas, viennoiseries, bonbons, chocolats, chips…).
  • Consommez 5 portions de fruits et légumes par jour (500 g au total).
  • Favorisez les céréales complètes (dans les pâtes, le pain, le riz…), les légumes secs, les fruits et légumes.

Testez vos connaissances

1. Vrai ou faux : Il existe des « superaliments » contre le cancer.

FAUX : Plus de 60% des Belges pensent, à tort, qu’il existe des « superaliments » (par exemple les graines de chia, baies de goji, thé vert, curcuma, omega 3, tomates/lycopène…) faisant baisser le risque de cancer. Or, le cancer n’a jamais – ou très rarement – une cause unique. Il est donc impossible de le prévenir en ne jouant que sur un seul tableau, comme par exemple les prétendus « superaliments ».

Il est par contre établi que certains aliments peuvent aider à prévenir le cancer, mais le risque diminuera surtout si l’alimentation saine est associée à d’autres facteurs protecteurs. Citons notamment : le maintien d’un poids sain, la pratique suffisante d’une activité physique, l’absence de tabagisme, la participation aux programmes de vaccination, etc.

2. Vrai ou faux : Je n’aime pas beaucoup les fruits et légumes. Je n’ai qu’à compenser par des compléments alimentaires pour avoir les nutriments nécessaires et bénéfiques à ma santé.

FAUX : De nombreuses personnes recourent aux compléments alimentaires dans le but de rester en bonne santé, et parfois dans l’espoir de prévenir l’apparition d’un cancer. Or, le Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer (FMRC) le déconseille fortement, car leur effet protecteur n’est pas prouvé et les compléments alimentaires pourraient même causer des effets indésirables.

« Plusieurs études montrent un risque accru de développer certains cancers suite à la prise de compléments multivitaminés et/ou d’antioxydants en grande quantité. Par exemple, l’abus de compléments de bêta-carotène ou de vitamine B6 et B12 sans raison médicale augmentent le risque de cancer du poumon chez les fumeurs. Autre exemple : une importante consommation d’acide folique (> 0,4 mg/jour pendant plus de 5 ans) ou de vitamine E pourrait aussi influencer le développement du cancer de la prostate. Rien ne vaut les nutriments absorbés naturellement, par notre alimentation », conclut le Dr Anne Boucquiau (www.cancer.be).

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